Ceci est d’abord une réponse au défi lancé par ibnkafka : (je suis un lecteur assidu de son blog, que je trouve à mon humble avis, EXCELLENT!) je vais, en réponse à son défi, «m’essayer» plutôt à un post par semaine pour 2011, mais sans illusion…Même ainsi je ne pense pas tenir longtemps ce rythme effréné !
Et mon post d’aujourd’hui est ma première contribution à ce défi.
J’ai rarement lu – avec un intérêt grandissant à chaque page ! — une œuvre de diplomate aussi remarquablement documentée, qui a su «embrasser» avec une rare perspicacité dans le jugement, un si vaste répertoire de « dossiers brûlants » qui sont sans conteste à l’origine de tous les bouleversements qu’a connu notre siècle finissant (qui continuent d'ailleurs de marquer de leurs fers incandescents "la marche du siècle devant nous !"
Quel bonheur de découvrir qu’il s’agit d’un diplomate Marocain ! (N’y voyez aucun chauvinisme de ma part), et quelle immense déception que l’on ressent après coup, de remarquer que de telles compétences professionnelles, de tels talents de visionnaires, dotés d'une culture générale (à faire pâlir un certain Himmich, ministre de la culture de son état, ou un certain Fassi-Fihri du haut de son piédestal de ministre des Aff.Etrangères ...) sont rarement «au devant de la scène» et travaillent généralement dans l’ombre !... Combien sont-ils comme lui au Maroc ? Dans tous les domaines d’activités ? Dont on soupçonne à peine l’existence?...
L’actuel titulaire du «maroquin» des Affaires Etrangères au Maroc, soupçonne-t-il le trésor que recèle cette oeuvre posthume publiée (hélas tardivement) par la fille du regretté défunt?...
Heureusement, dans un sursaut de reconnaissance tardive, le Club Diplomatique Marocain a organisé une conférence à la mémoire de Feu l’Ambassadeur Aïssa Benchekroun (en même temps qu’à l’occasion de la publication de son livre posthume) avec la participation de MM.Mohammed Kenbib & Mohammed Larbi Messari, le 2 juin 2010 au Ministère des Affaires Etrangères.
Les organisateurs de cette nécessaire et brillante conférence auraient été bien inspirés d’exiger d'abord des Affaires Etrangères d’élever une Statue (ou à tout le moins le Buste) de ce brillantissime et émérite Diplomate, (au devant du nouveau siège du Ministère) dont le Maroc devrait s’enorgueillir de le compter parmi ses citoyens (ô combien méritant) en reconnaissance au dévouement, à la compétence et à la culture du Grand Commis de l’Etat qu’il était, et qui méritait mieux que le grand silence qui a suivi sa disparition (Décès en 2006, conférence à sa mémoire en 2010 !)
Je ne reviens pas de ma stupeur devant tant d’ingratitude de la part de nos pseudo-dirigeants ! Quand on aura lu l’œuvre en question, on comprendra aisément l’objet de mon indignation.
Je ne suis encore qu’au tiers du livre qui compte plus de 400 pages, et je ne peux cacher ma jubilation devant un tel travail d’orfèvre : analyses empreintes de lucidité et de pertinence, style flamboyant d'élégance (une éloquence à faire rougir de jalousie un certain Dominique de Villepin, autre figure de proue de la diplomatie), sujets d’une brûlante actualité, réflexions dignes du plus illustre intellectuel du siècle (un Henri Kissinger à sa manière!) c'est cela notre Feu Aïssa Benchekroun, tel qu’on aurait souhaité voir la plupart de nos dirigeants (aux postes de commande de l’Entreprise Maroc), clairvoyants, justes, ouverts et «patriotes» dans l’âme !
Voici sans plus tarder quelques extraits du livre « A LA LUMIERE D’UN SIECLE » (écrits journalistiques 1992-2006) de Aïssa Benchekroun (textes réunis par Zeinab Benchekroun, préface de Mohammed KENBIB). Editions Porte d’Anfa.
J’ai choisi, dans les cent premières pages, deux thèmes (parmi ceux traités par l’auteur défunt) : l’un de portée générale et l’autre sur un sujet particulier qui nous concerne tous, et qui ne manque pas d'audace dans l’analyse! (Jugez-en après lecture).
A LA LUMIERE D’UN SIECLE.
Voilà ! je ne peux pas vous en dire plus, d’abord parce que je n’ai pas terminé la lecture de cette œuvre magistrale de Feu Aïssa Benchekroun (les liens que j’ai indiqués vous permettront d’en savoir plus), et surtout parce que j’aimerais — grâce à ces extraits succincts — pouvoir vous convaincre de découvrir ce grand diplomate à travers ce livre qui en donne une singulière représentation, toute en élégance ( dans le style), en clarté (dans les analyses), en érudition (dans la culture générale). Alors, courrez chez vos libraires et donnez-vous des moments de lecture riches en découvertes…Et n’oubliez pas : parfois la Diplomatie Marocaine est à l’honneur ! Et quand c’est le cas, ne boudons pas notre plaisir!
Et mon post d’aujourd’hui est ma première contribution à ce défi.
J’ai rarement lu – avec un intérêt grandissant à chaque page ! — une œuvre de diplomate aussi remarquablement documentée, qui a su «embrasser» avec une rare perspicacité dans le jugement, un si vaste répertoire de « dossiers brûlants » qui sont sans conteste à l’origine de tous les bouleversements qu’a connu notre siècle finissant (qui continuent d'ailleurs de marquer de leurs fers incandescents "la marche du siècle devant nous !"
Quel bonheur de découvrir qu’il s’agit d’un diplomate Marocain ! (N’y voyez aucun chauvinisme de ma part), et quelle immense déception que l’on ressent après coup, de remarquer que de telles compétences professionnelles, de tels talents de visionnaires, dotés d'une culture générale (à faire pâlir un certain Himmich, ministre de la culture de son état, ou un certain Fassi-Fihri du haut de son piédestal de ministre des Aff.Etrangères ...) sont rarement «au devant de la scène» et travaillent généralement dans l’ombre !... Combien sont-ils comme lui au Maroc ? Dans tous les domaines d’activités ? Dont on soupçonne à peine l’existence?...
L’actuel titulaire du «maroquin» des Affaires Etrangères au Maroc, soupçonne-t-il le trésor que recèle cette oeuvre posthume publiée (hélas tardivement) par la fille du regretté défunt?...
Heureusement, dans un sursaut de reconnaissance tardive, le Club Diplomatique Marocain a organisé une conférence à la mémoire de Feu l’Ambassadeur Aïssa Benchekroun (en même temps qu’à l’occasion de la publication de son livre posthume) avec la participation de MM.Mohammed Kenbib & Mohammed Larbi Messari, le 2 juin 2010 au Ministère des Affaires Etrangères.
Mohammed Kenbib |
Mohammed Larbi Messari |
Les organisateurs de cette nécessaire et brillante conférence auraient été bien inspirés d’exiger d'abord des Affaires Etrangères d’élever une Statue (ou à tout le moins le Buste) de ce brillantissime et émérite Diplomate, (au devant du nouveau siège du Ministère) dont le Maroc devrait s’enorgueillir de le compter parmi ses citoyens (ô combien méritant) en reconnaissance au dévouement, à la compétence et à la culture du Grand Commis de l’Etat qu’il était, et qui méritait mieux que le grand silence qui a suivi sa disparition (Décès en 2006, conférence à sa mémoire en 2010 !)
Je ne reviens pas de ma stupeur devant tant d’ingratitude de la part de nos pseudo-dirigeants ! Quand on aura lu l’œuvre en question, on comprendra aisément l’objet de mon indignation.
Je ne suis encore qu’au tiers du livre qui compte plus de 400 pages, et je ne peux cacher ma jubilation devant un tel travail d’orfèvre : analyses empreintes de lucidité et de pertinence, style flamboyant d'élégance (une éloquence à faire rougir de jalousie un certain Dominique de Villepin, autre figure de proue de la diplomatie), sujets d’une brûlante actualité, réflexions dignes du plus illustre intellectuel du siècle (un Henri Kissinger à sa manière!) c'est cela notre Feu Aïssa Benchekroun, tel qu’on aurait souhaité voir la plupart de nos dirigeants (aux postes de commande de l’Entreprise Maroc), clairvoyants, justes, ouverts et «patriotes» dans l’âme !
Voici sans plus tarder quelques extraits du livre « A LA LUMIERE D’UN SIECLE » (écrits journalistiques 1992-2006) de Aïssa Benchekroun (textes réunis par Zeinab Benchekroun, préface de Mohammed KENBIB). Editions Porte d’Anfa.
Librairie Porte d'Anfa |
A LA LUMIERE D’UN SIECLE.
Colonialisme, Sionisme, Fascisme et Communisme : les quatre fléaux majeurs du 20ème siècle. Décembre 1996 (revu en janvier 2006) pages 32 - 33.
[…]
Les graves problèmes politiques de l’heure, le Nouvel Ordre Mondial qui semble battre de l’aile et l’irruption d’un terrorisme aveugle, sont autant d’événements qu’on a tendance a considérer comme des malédictions périodiques que le monde est condamné à subir avec philosophie. Tous ces fléaux sont le produit de l’homme et le «chromosome» qui les a engendrés ne remonte qu’à un peu plus d’un siècle. L’appétit de la conquête territoriale, le complexe de supériorité raciale de l’Occident, la virulence d’un intellectualisme méprisant et l’orgueil d’un savoir technologique plus avancé, se sont ligués avec des gouvernements féodaux, des militaires ambitieux, des aventuriers à la recherche d’une gloriole et des missionnaires en panne de conversions, pour déclencher l’épidémie coloniale. Cet appétit ne pouvait enfanter que des monstres : le colonialisme, le sionisme, le fascisme et le communisme. En vieillissant, voilà qu’il nous lègue, en gage de continuité, le phénomène du terrorisme dont la mère nourricière n’est plus à designer, espérant continuer à inspirer leur «démon», à la manière de la louve romaine qui n’a cessé à travers le temps d’allaiter ses fils adoptifs, Remus et Romulus.
[...][...]
Continuité de pensée. Une certaine continuité est donc assurée. Les changements dans une société, souvent imperceptibles malgré leur ampleur, ne se manifestent qu’après des générations. C’est ainsi que l’Allemagne et le Japon se sont vite relevés de leurs cendres pour constituer de nouveaux pôles d’attraction avec lesquels il faudra compter. La France, elle aussi, a bien vite pansé ses blessures pour former la plaque charnière incontournable de l’Europe unie. L’URSS a pris la succession des tsars et, sous le couvert du communisme, a gardé bien vivant le flambeau de l’empire, ce qui allait permettre plus tard à la Russie actuelle de s’appuyer sur le mythe de la «Sainte Russie» dans l’imagination populaire et se débarrasser peu à peu de l’idiologie importée. Pour qu’elle retrouve enfin les ors d’antan, elle fera appel à la contribution et à la bénédiction du ciment originel, la foi orthodoxe ! Leningrad rebaptisée Saint-Pétersbourg, redevient la ville impériale avec tous les éclats de l’ancienne. Elle symbolisera désormais l’âme et l’esprit retrouvés.
On peut multiplier les exemples. Ce lien imperceptible qui cimente le présent de ces pays avec leur passé, même non «manipulé» ou affaibli un moment, semble se manifester de nouveau pour façonner le destin de leur relation extérieure.
Y a-t-il coopération nucléaire entre l’Algérie et l’Afrique du Sud ?
Février 2005 (revu en janvier 2006) pages 76-77. C'est ce qui court dans les rédactions des grands journaux, au moment où une nouvelle guerre se prépare au Moyen Orient, en l'occurrence contre l'Iran, sous le prétexte de la poursuite de ses travaux pour la possession de la bombe nucléaire. Si la Corée du Nord, en déclarant qu'elle a réalisé cette prouesse, semble se détacher du petit groupe de pays aspirant à la possession de l'engin de destruction massive, il reste que l'Iran, l'Afrique du Sud et l'Algérie ne sont pas prêts à dévoiler leurs secrets et à mettre toutes leurs cartes sur table. Etant donné le genre de dirigeants qui se sont accaparés les destinés de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, leur degré d’orgueil et d’hégémonisme dans lesquels ils s’aventurent, ils ne manqueront pas de se rapprocher pour mettre en place une coopération dans tous les domaines et particulièrement dans celui que les circonstances historiques de leur décolonisation leur ont légué. Il s’agit bien entendu du nucléaire, domaine sensible à tous égards, propre à attirer sur eux l’attention internationale et à les mettre un temps sous les feux de la rampe.De l’ancien état d’apartheid l’Afrique du Sud a hérité non seulement son potentiel politique, économique, social, urbain, culturel, sportif, touristique et scientifique mais également ses partenaires, dont Israël qui a été son parrain sur le plan nucléaire. Elle a décidé de renforcer ses atouts avec tous les pays qui lui assurent les avantages qu’elle en attend. Dans le domaine nucléaire, elle possède des installations techniques sous son contrôle et des techniciens de haut niveau qui lui permettent de se maintenir en tête de l’Afrique. A-t-elle pour autant abandonné sa collaboration avec Israël dont elle semble excuser les excès anti-palestiniens ? Et n’étant pas une puissance pétrolière pourquoi ne se lance-t-elle pas dans une industrie énergétique nucléaire «pacifique» ? Entourée de petits pays pauvres qui ne font nul ombrage à sa stature de «colosse» du Sud, elle ne voit pas d’intérêt à créer un espace de coopération régionale. Elle se tourne naturellement vers le répondant le plus adéquat, qui possède les mêmes qualifications et des ambitions similaires et qui ne lui fera pas concurrence. Elle trouve finalement son alter ego en Algérie, au pôle septentrional du continent. Voilà donc pour elle un pays, atteint du virus d’hégémonisme et à qui ne manque que cet «arsenal réputé invincible et convaincant» pour entrer dans le sérail des «grands», même s’il lui faut pour cela s’asseoir sur un strapontin. Même s’il ne pourra jamais s’en servir, il est convaincu qu’il suffit d’en être détenteur pour faire plier des genoux proches ou lointains. L’Algérie a hérité de la France une infrastructure et un potentiel en matière de technologie nucléaire. La France a démantelé ses bases au Sahara, tout en maintenant sa capacité de s’en servir jusqu’en 1978, avec l’accord du gouvernement algérien. Le Pays ne manque pas de matières premières riches en uranium, le Hoggar en possède à profusion ; le Niger pays limitrophe, en a plein à revendre. L’Algérie, le pays d’un million et demi de martyrs, semble tout désignée pour entamer cette collaboration Sud Sud
Voilà ! je ne peux pas vous en dire plus, d’abord parce que je n’ai pas terminé la lecture de cette œuvre magistrale de Feu Aïssa Benchekroun (les liens que j’ai indiqués vous permettront d’en savoir plus), et surtout parce que j’aimerais — grâce à ces extraits succincts — pouvoir vous convaincre de découvrir ce grand diplomate à travers ce livre qui en donne une singulière représentation, toute en élégance ( dans le style), en clarté (dans les analyses), en érudition (dans la culture générale). Alors, courrez chez vos libraires et donnez-vous des moments de lecture riches en découvertes…Et n’oubliez pas : parfois la Diplomatie Marocaine est à l’honneur ! Et quand c’est le cas, ne boudons pas notre plaisir!
Comment fait-on a l’étranger pour se le procurer?
RépondreSupprimerVoici pour vous l'adresse complète de l'éditeur au Maroc (y compris e-mail) à qui vs pourriez écrire pour vs renseigner sur les conditions de passer une commande (pour achat à distance).
RépondreSupprimerBonne chance!
Librairie Porte d’Anfa
Amina Masnaoui
Angle des rues Ahmed Charsi & Ali Abderrazak
Casablanca - Maroc
Tél. : 00 212 22 36 60 34
Fax. : 00 212 22 36 60 39
Mail. : librairieportedanfa@hotmail.com
Excusez-moi: je vous ai donné les coordonnées de l 'éditeur, avec quelques erreurs. Voici les rectificatifs:
RépondreSupprimerLIbrairie Porte d'Anfa
Mme Mesnaoui
tél: 00 212 5 55366034
Mail: Librairie Porte d'Anfa [librairieporteanfa@hotmail.com]
L’actuel titulaire du «maroquin» des Affaires Etrangères au Maroc, arrivera-t-il au niveau «des chevilles» de cet illustre inconnu ?
RépondreSupprimerLachez vous, ne soyez pas timide
Parait-il, les chiens ne font pas les chats :) (@ibnkafka)
Ce livre parait effectivement tres intéressant! Qques lecons de geopolitique actualisée pour qqu'un qui a quitté les bancs de l'école il y a bien longtemps et qui regrette de ne pas suivre l'actualité de plus pres.
RépondreSupprimerQue de suffisance! Pour juger, apprenez à être modeste et à vous instruire... quel que soit votre âge d'ailleurs!D'après votre commentaire, non seulement vous n'avez pas lu le livre en question (et dans ce cas là comment pourriez-vous le juger intéressant?), mais encore vous n'avez pas la culture "des bonnes feuilles" qu'elles soient écrites par des diplomates, des journalistes ou le commun des mortels!
RépondreSupprimerA moins que votre suffisance vous fasse dire n'importe quoi! Auquel cas c'est dommage pour vous!
A polygglote: corrigez-moi si je me trompe, mais je crois avoir mal interprété votre commentaire(que j'ai dû lire au 2ème degré, c-à-d. me visant directement!). Voici pourquoi ma réponse fut au mieux indélicate, au pire "hors sujet"...et donc disproportionnée! ce dont je m'excuse humblement! C'est une conversation avec un autre blogueur ce matin (utilisant la même observation que vous qui m'a donné la puce à l'oreille!) Alors sans rancune?...
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