A L'OMBRE DE TAHA HUSSEIN

UN CITOYEN QUI S'INTERESSE A LA MARCHE DU SIECLE

lundi 16 octobre 2023

LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN APRES L' ATTAQUE DU 7 OCTOBRE 2023 PAR LE HAMAS

 

La modération poussée à son paroxysme s’apparente souvent à de la naïveté… Je préfère passer pour naïf et considérer qu’il y a toujours une porte de sortie devant n’importe quelle crise, fût-elle minée de complexités inextricables, comme celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui.

Le conflit Israélo-Palestinien est resté trop longtemps le « champ bien gardé » des Occidentaux, sous la houlette des Etats-Unis, devenu à la longue le Parrain incontournable d’Israël. La puissance et la domination géopolitique de cette alliance surdimensionnée ont plombé le conflit du Moyen-Orient, et rendu inaudibles, voire caduques toutes les résolutions laborieuses des nombreux Sommets Arabes sur le dossier Palestinien, qui se sont succédé depuis la débâcle de 1967…

Les massacres et les exécutions barbares, aggravées par des scènes d’humiliation hors du commun, ont été trop longtemps le « pain quotidien » de civils innocents, d’un côté comme de l’autre. 

CELA NE PEUT DURER !

La DEFLAGRATION INEDITE qui a frappé Israël, et qu’aucun être humain raisonnable ne peut considérer qu’elle soit, à quelque égard que ce soit, justifiée, suivie par la réplique disproportionnée engagée aveuglement par Israël dans un esprit de vengeance criminelle, s’inscrit comme d’habitude dans l’agenda classique des autorités israéliennes, chaque fois qu’elles sont confrontées à des opérations de défense des résistants Palestiniens. Les Horreurs à répétition et les CRIMES contre l’Humanité qui leur font échos ne peuvent demeurer la seule réponse d' Israël aux Appels maintes fois lancés par la Communauté Internationale à la MODERATION.

D’où ma proposition « naïve » que voici :

Cinq pays dans le Monde Arabe jouissent d’une notoriété indiscutable, soit par leur sens de modération dans leurs rapports avec l’International, soit par leur ressources financières considérables, soit par leur position stratégique sur l’échiquier international. Ce sont l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Qatar, le Maroc et la Jordanie.

La TRAGEDIE qui vient de frapper le Moyen-Orient et qui continue ses ravages et massacres sous nos yeux, ne peut encore être abandonnée au bon vouloir de l’Occident partisan d’Israël, pour lui trouver une issue honorable pour les parties en conflit. Cette capitulation flagrante de l’Occident à résoudre un conflit qu’il a crée de toutes pièces lui-même, ouvre un grand boulevard devant les cinq pays arabes que je viens de nommer, pour peu qu’ils le souhaitent, pour lancer conjointement, et pendant qu’il est temps encore, une Conférence de Paix et de Conciliation entre l’Autorité Palestinienne, le Hamas et Israël.

Jamais une occasion semblable ne s’était présentée au Monde Arabe, marqué présentement par les « accords d’Abraham » dont les cinq pays sont signataires, pour contraindre Israël à négocier, grâce à cette même Diplomatie qu’elle n’a cessé de prôner auprès des Pays Arabes pour signer avec elle des Accords de Paix dignes de ce nom. Compte-tenu que le Roi Mohammed VI est, de surcroit, Président du Comité El-Qods, il a toute légitimité de prendre la tête de cette salutaire initiative pour enfin mettre FIN à cette effroyable escalade de la MORT en se soumettant tous ensemble (les 5 pays + Israël) sans faux semblants aux exigences de la Paix véritable, qui sont le Dialogue (franc) et l’esprit de Concessions (inévitables) pour atteindre une SOLUTION qui est l’objectif vital pour la fin des conflits dans cette région.

Pour contraindre les parties à DIALOGUER pour atteindre LA PAIX, les conditions suivantes sont posées d’emblée :

1/ Toutes les personnes prises en otage doivent être libérées sur le champ par HAMAS.

2/ Les soutiens financiers de Qatar et de l’Arabie Saoudite sont intimement liés à cette condition. Ils peuvent même être augmentés significativement si le HAMAS consent à réviser ses calculs géostratégiques actuels. Le HAMAS doit comprendre une fois pour toutes et assumer que les tueries et la guerre des roquettes contre Israël ont livré leur lamentable ECHEC, puisque à l'heure actuelle, elles n'ont débouché sur aucun résultat PROBANT dans le combat Palestinien. Bien au contraire, elles ont stigmatisé le HAMAS comme organisation terroriste par le concert des Nations, et les Palestiniens de GAZA avec eux. Cette prise de conscience de leur erreur stratégique est nécessaire et doit s'accompagner d'une rupture totale de leurs relations avec l'Iran qui voue une HAINE incommensurable contre le Monde Arabe, et dont la sympathie affichée pour la cause palestinienne n'est qu'un vulgaire trompe l'œil. Une fois l’accord de Paix conclu, un nouveau projet de l'aide financière arabe conséquente sera conclu et sera mise à disposition de l'Entité Palestinienne qui sera désignée lors des élections générales qui suivront l'Accord, et auxquelles toutes les parties représentatives du peuple palestinien seraient conviées, non seulement pour appliquer les lois universelles de la Démocratie, mais mieux, pour donner à l'Entité Palestinienne qui sortira des urnes toute crédibilité nécessaire pour PARLER au nom de la communauté palestinienne. 

En se soumettant de bonne foi (les moyens financiers considérables mis sur la table) à des Elections Générales et en en acceptant le VERDICT des urnes, le HAMAS donne la preuve aux Israéliens (grâce à un nouveau staff à sa tête) qu'il s'engage véritablement vers la PAIX.

3/A la suite de quoi Israël arrête ses massacres à Gaza. Et accepte de larges concessions (retour à la Résolution 242 de l’ONU qui exige la restitution des territoires occupés depuis 1967). En réponse à cette décision HISTORIQUE, prise sous le "parapluie sécuritaire" Américain, tout le MONDE ARABE se rallie à "l'Accord d'Abraham" qui ouvrira une page nouvelle d'entente et de coopération multidimensionnelle dans la région. 

4/Pour assurer l’exécution et l’inviolabilité de cet ACCORD, la Conférence des Cinq le soumettra au Conseil de Sécurité pour son aval.

Bien évidemment, un délai de quelques mois est nécessaire pour mettre en œuvre de marche ce plan de PAIX qui met fin à un conflit sanglant, et donne naissance à un ETAT PALESTINIEN, vivant côte à côte avec l'ETAT d'ISRAEL.

C’est de mon point de vue, le Prix à payer par Israël pour ENFIN ARRIVER A VIVRE EN PAIX : il faut bien qu'une Elite politico-intellectuelle dans l'opinion publique israélienne se réveille et manifeste de la manière la plus ferme son ras-le bol de vivre dans l'angoisse et l'insécurité à vie ! 

Et cette PAIX gagnée après tant de souffrances et d'occasions manquées est enfin la BIENVENUE pour tout le monde !

A/ D’abord pour des Palestiniens qui vont rentrer chez eux avec DIGNITE et vivre côte à côte (dans un ETAT aux frontières reconnues) avec des VOISINS revenus à la RAISON.

B/ Ensuite avec un Monde Arabe longtemps réfractaire à la Paix, mais maintenant l’assumant avec résignation, mais surtout avec l’Ambition de transformer toute cette région, grâce à l’apport technologique d’Israël, et les ressources financières considérables disponibles, en un Havre de Paix et de Prospérité.

Je suis peut-être trop naïf, mais grâce à Mohammed VI, au Prince Héritier Mohammed Ben Salmane et au Prince du Qatar Tamim Ben Hamad Ai Thani et au Président El-Sassi, et grâce à leurs efforts conjugués, LA PAIX EST POSSIBLE ! Et si rêver peut mener à cette PAIX, alors rêvons !  

jeudi 22 juin 2023

 

                   La crise russo-ukrainienne

         


La lecture de quelques commentaires sur la crise ukrainienne, publiés dans les médias occidentaux (Le Monde, The Guardian, RFI) a suscité chez moi quelques interrogations… Dont je m’empresse de publier l’essentiel ci-dessous :

En effet, il me paraît totalement improductive, voire sans issue, la médiation de paix en cours en ce moment, entre l'Ukraine et la Russie, initiée par l'Union Africaine.

Comment attendre d'une médiation une quelconque initiative de paix, en l'occurrence un cessez-le feu (pour entamer de véritables négociations et non des esquisses de propagandes) si d'abord, la composition de la Délégation Africaine comprend en son sein un allié de poids de la Russie en la personne de Cyril Ramaphosa (Président de l'Afrique du Sud), et si ensuite la Russie affiche dans le même temps son MEPRIS sans vergogne à cette initiative, en bombardant les environs de Kiev en pleine visite des médiateurs  Africains, dont notamment le Président en exercice de l'UA, Azali Assoumani ! Comment qualifier cette attitude peu « courtoise » et sans scrupule du maître du Kremlin, qui ignore jusqu’aux règles les plus élémentaires de la Diplomatie…

Aussi longtemps qu’aucun progrès décisif sur le terrain, d’un camp par rapport à l’autre, ne vient bousculer leur certitude, le principal obstacle à un début de prémisse de négociations entre les belligérants reste l'attitude OBSTINEE et SANS CONCESSION de POUTINE à l'encontre de son ennemi juré Zelensky. L'autre obstacle et non le moindre demeure les velléités arrogantes de l'OTAN à vouloir encercler indéfiniment la Russie, la reléguant au statut d’ennemi potentiel, sournois et difficilement gérable, dont il faut annihiler les capacités de nuisance…

La seule issue qui me parait plausible c’est une défaite (improbable ?) de l’armée russe, à la suite de laquelle l’éviction de Poutine (par les services de sécurité et quelques officiers dissidents de l’Etat Major) paraît une conséquence évidente dans l’enchainement des événements de cette crise, et dans la foulée, le lancement des élections pour désigner un successeur du maitre actuel du Kremlin, moins marqué par l’idéologie « stalinienne » de Poutine, plus acquis aux valeurs universelles de Droit et de Liberté, et plus ouvert au dialogue et à la coopération avec le monde occidental qui l’entoure. (La Russie ne s’en portera que MIEUX !)

 Mais vu sur cet angle, cela paraît un pur fantasme que personne d’entre nous, aussi naïf soit-il, ne peut se permettre d’imaginer sans passer pour un novice invétéré, peu porté sur les questions de géopolitique… 

Ce que je suis sans doute !

vendredi 18 mars 2016

BAN KI-MOON, OU «LA GRENOUILLE QUI VEUT SE FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BŒUF »…



Loin de moi l’idée de vouloir moquer la personnalité du Secrétaire Général de l’ONU, ni de vouloir sous-estimer sa fonction de médiateur dans les conflits qui agitent la planète…Il n’empêche : la récente « sortie » de Mr Ban Ki-Moon dans le dossier sensible (oh! Combien!) du Sahara, a fait l'effet d'un coup de massue sur la tête de certains, et a provoqué une attitude hilarante, voire grotesque dans leur réaction chez d'autres, mais n'a fait qu'aggraver la tension autour de ce conflit déjà plombé par tant d'année de blocage systématique de la part des autorités algériennes... La légèreté et le manque de neutralité dont il a fait montre lors de son premier voyage au Maghreb, surprennent par leur incohérence… Et du coup, l’on est porté à croire que le sieur Ban Ki-Moon, sous son apparence placide, et sa silhouette fluette, est un machiavel qui cache son jeu…Et dans ses moments d’égarement insensé, il peut faire mal…très mal, (telle « une grenouille qui veut se faire aussi grosse le bœuf » !) pour bien se faire entendre…

QUEL GÂCHIS !

Faire un signe V (comme victoire) à sa descente d’avion  à Alger, et parler « d’occupation » en désignant la présence du Maroc au Sahara…ce n’est plus un Secrétaire Général de l’ONU qui vient chercher un « compromis » entre des belligérants mais bel et bien une sosie de Mohammed Abdelaziz qui parade devant ses « protecteurs »…ravi d’un tel ralliement !

Est-ce un comportement digne d’un Secrétaire Général de l’ONU, soucieux d’équilibre et d’impartialité dans le traitement d’un conflit que d’aucuns qualifient de très « complexe » ? 
Et comble d'hérésie, dont la fonction première est précisément de faire montre d'une totale NEUTRALITE, dans ses déplacements aux zones de conflits.

Voilà un Haut fonctionnaire de l’ONU, à la fin de son dernier mandat au sein de l’Organisation, en qui le Conseil de Sécurité a placé sa pleine confiance  pour jouer le rôle de médiateur neutre mais perspicace, chaque fois qu’un conflit éclate entre deux pays membres de l’Organisation, pour les conduire vers une solution pacifique de leur différend. Et qui, en l’occurrence, a pu suivre, voire superviser le long processus de négociations (durant ses deux mandats de Secrétaire Général de l’ONU) entre le Maroc et le Polisario, pour trouver une solution satisfaisante pour les deux parties, et qui n’a rien trouvé  de mieux, pour sortir de l’impasse où se trouve « enlisé ce dossier » que d’attiser d’une manière arbitraire les tensions existantes et provoquer la colère, voire la révolte par ses prises de positions et ses déclarations irresponsables et partisanes…loin, très loin du rôle objectif et mesuré que l’on attendait de ses interventions.

N’ayant pas d’antécédents aussi flagrants dans son comportement durant ses deux mandats, la première question qui vient à l’esprit est : quelle mouche l’a piqué pour agir de la sorte ? A-t-il une « dent » contre le Maroc ? Si non, pourquoi ce parti pris intolérable de la part d’un si Haut fonctionnaire de l’Organisation des Nations Unies à l’égard d’un membre « actif » de l’Organisation ? A-t-il le droit d'exprimer des jugements personnels sur un conflit "grossi" par tant de rivalité et d'arrières pensées hégémoniques de l'une des parties "intruse" illégitimement dans le conflit ?

Il est totalement impensable que le Secrétaire Général de l’ONU, qui a supervisé le long parcours du processus des négociations entre le Maroc et le Polisario, ne soit pas au courant des concessions majeures faites par le Maroc aux séparatistes, sans que ceux-ci aient daigné, en retour, en présenter une seule durant plus de 30 ans de négociations ! 

Qui, bien au contraire, aurait dû subir le courroux de Mr Ban Ki-Moon, pour leur intransigeance ?

Or, deux concessions phares illustrent la position plus qu’honorable du Maroc :

1-Accepter le principe d’un référendum basé sur un recensement des sahraouis authentiques, ceux pris en otages dans les camps de Tindouf par l’Algérie et naturellement ceux résidents dans les provinces sahariennes « récupérées » par le Maroc, le tout sous l’égide de l’ONU.

Mais, devant le spectre des difficultés inextricables qui pourraient  survenir à l’exécution de ce référendum (l’impossibilité de définir avec objectivité le statut de sahraoui parmi les populations concernées) le Conseil de Sécurité a fait « marche arrière » et préféré substituer au référendum « une solution juste, durable et mutuellement acceptable » par des négociations.

2- Au terme d’un marathon épuisant de négociations avec le Polisario, le Maroc consentit finalement ce que l’on peut appeler un sacrifice majeur : accorder aux sahraouis « l’Autonomie élargie sous souveraineté marocaine » : 

Que le Conseil de Sécurité a jugée « réaliste, crédible et digne d’intérêt »…

Comment Mr Ban Ki-Moon, venant au Maghreb se rendre compte sur le terrain pour la première fois, avec de tels éléments tangibles à l’esprit, résultats des négociations entre les « parties » qu’il a parrainées, ayant débouché sur des concessions majeures marocaines, lesquelles ont donné lieu aux appréciations exprimées par les membres du Conseil de Sécurité, comment peut-il commettre de telles bourdes diplomatiques, politiques et juridiques :

En allant rencontrer les représentants du Polisario à Bir Lahlou, localité considérée comme « capitale » de la pseudo R.A.S.D (dépendant du Sahara) occupée par les séparatistes, sous une tente arborant le drapeau de la  pseudo R.A.S.D (qui n’est ni membre de l’ONU ni reconnue par elle !), prenant la liberté d’exprimer des allégations (fruits de ses propres élucubrations), faisant fi de la dernière concession marocaine sur « l’autonomie », et au mépris des appréciations favorables qu’elle a recueillies par les Membres du Conseil de Sécurité ???…

Ou bien Mr Ban Ki-Moon était « inconscient » ou « sous influence », auquel cas il doit présenter ses excuses à l’Etat Marocain, membre « agissant et actif » au sein de l’Organisation, (qui méritait au contraire du respect dû à la participation active des "casques bleus" marocains au maintien de la paix dans différents pays en guerre, sous l'égide de l'ONU). Ou bien il a agi délibérément contre l’avis du Conseil de Sécurité qui l’a mandaté, et c’est plus grave, car ce faisant, il n’est plus digne de crédibilité et de confiance dont il était crédité…et donc il doit s’acheminer vers la voie de sortie, c'est-à-dire LA DEMISSION !

Mais un autre aspect aggravant de la personnalité trouble de Ban Ki-Moon dans ses rapports avec le Maroc, que voici, et qui ne date pas d’aujourd’hui :

Lorsque le Maroc avait émis des réserves fermes sur le choix de Christopher Ross comme émissaire de l’ONU au Sahara (parce qu’il venait de quitter son poste d’ambassadeur des Etats-Unis à Alger !), il « bénéficia » d’une fin de non-recevoir catégorique de la part du Secrétaire Gl De l’ONU ! (Naturellement sous pression du Département d'Etat). Bon prince, le Maroc accepta la sentence, mais dut accompagner  l’émissaire dans ses multiples tergiversations d’une farouche intention de débusquer toutes manœuvres partisanes de sa part…Mal lui en a pris : aucune des objections marocaines sur les « partis-pris » constatés dans les recommandations de Mr Ross ne fut prise en considération.  




Mais quand le précédant émissaire néerlandais Peter van Walsum au Sahara avait émis un jugement pertinemment juridique (basé sur «l’accord tripartite de Madrid» d’une part et la jurisprudence traditionnelle de « la Beyâ » des tribus sahraouis d’autre part) l’Algérie et le Polisario crièrent au « dérapage manifeste » et à la « partialité  déplacée » de van Walsun… qui fut rapidement écarté de « sa mission » ! Sans autre forme de procès !



Ce qui prouve bien que Mr Ban Ki-Moon ne porte pas le Maroc en « grande estime ». Et qui illustre tout autant le bien fondé des positions marocaines quant au manque d’objectivité dans les décisions du Secrétaire Gl de l’ONU.

Maintenant, que signifie ce passage obligé de Mr Ban Ki-Moon à Alger ?

De deux choses l’une : ou bien le « dossier du Sahara » ne concerne exclusivement que le Maroc et le Polisario (avec la présence facultative de la Mauritanie, impliquée depuis le début du conflit pour les raisons que l’on sait), et alors, toutes les rencontres des émissaires de l’ONU avec les parties concernées par les négociations, auraient dû se tenir en un lieu neutre, pourquoi pas Genève, reconnu mondialement comme centre approprié pour les négociations internationales… dans le but d’assurer à ces négociations toutes les conditions d’objectivité requises. Ce qui aurait évité la répétition des crises et le rebondissement des tensions à chacune des visites des émissaires de l’ONU dans la région. (Quant au Polisario, pas de soucis, il est « richement doté » par l’Algérie pour pouvoir faire face aux frais de déplacement…).

Ou bien l’Algérie est partie prenante dans le processus des négociations, et alors on est en droit de se demander : qui lui a octroyé ce droit ? Si c’est l’ONU, sur quels critères d’appréciation a-t-elle basé cette iconoclaste décision, étant donné que les autorités algériennes ont affirmé dès le début, haut et fort, la négation de toutes prétentions territoriales sur le Sahara Occidental. Par contre si, gagnée tardivement par la cupidité (de providentielles ressources minières à exploiter…) ou tout simplement aiguillonnée par une tendance hégémonique lancinante qu’elle a du mal à dissimuler, l’Algérie s’offre délibérément le « beau rôle » d’intrigante et d’arbitre mal intentionné qui empêcherait toute « entente » entre les « parties », qui ne prendrait pas en compte ses intérêts dans la région.
Et là encore on se pose des questions : quel OBJECTIF se cache derrière son attitude machiavélique ? Quel part du "gâteau" attend-elle du Polisario (en cas de victoire) ou du Royaume (en cas d'arrangement à l'amiable) ? Pourquoi les Nations-Unies qui suivent de près ces manigances algériennes restent-elles muettes ? Sans aucune sentence à l'encontre de l'INTRU dans ce conflit ?

Dans ces conditions, on n’est pas loin d’imaginer des complicités extérieures au conflit, pourquoi pas en Afrique ou en Europe, grassement récompensées par des transferts de fonds, provenant de la manne pétrolière et gazière algérienne… 

Voilà donc où on en est arrivé lamentablement : ce qui devrait être un cycle de négociations fécondes, débouchant sur un accord « gagnant-gagnant » qui ouvrirait enfin la voie à une intégration économique globale, permettant la création d’un Grand marché Commun Maghrébin, est devenu, par l’entêtement de l’Algérie dans sa hargne contre le Maroc, un « panier de crabes » où les magouilles et les intérêts égoïstes l’ont emporté sur le droit et la raison, et ont débouché sur un scandale sans précédent dans les annales de l’ONU, où un Secrétaire Général en fin de mandat, s’est livré à un spectacle peu digne de sa fonction, et mettant en cause  la CREDIBILITE et l'EFFICACITE de l'Organisation l'emploie. Ce qui nous pousse à nous interroger : 

Le moment n’est-il pas venu pour l’Organisation des Nations Unies de songer à modifier les critères de sélection pour désigner son nouveau Secrétaire Général, qui soient plus exigeants en matière de compétence avérée dans la carrière diplomatique, l'habilitant à affronter les crises et à surmonter les épreuves qui sont devenues le pain quotidien de l'Organisation des Nations-Unies ?..
.Aujourd'hui, l'Organisation des Nations Unies n'a pas droit à l'erreur, de par la complexité des conflits qui affectent le monde. Elle doit, par le choix implacable de son Secrétaire Général, se doter de moyens et mécanismes infaillibles qui lui permettent enfin de se conformer à ces ambitions affichées qui sont l'Entente, la Paix et la Sécurité dans le monde ! Utilisant la NEGOCIATION FECONDE et non STERILE comme seul critère dans les solutions des CRISES et CONFLITS qui sévissent dans le monde.