La dernière ronde de négociations engagée entre le MAROC et les séparatistes polisariens (la semaine dernière) à Manhasset près de NEW YORK (sous l’œil goguenard des USA qui devraient se demander jusqu’à quand cette mascarade — qui a trop duré — va-elle se prolonger?) m’a inspiré cet additif à mon dernier "post" sur le sujet (dans lequel j’avais avancé quelques arguments un peu excessifs peut-être — parce que j’étais encore sous l’émotion des manifestations de Casablanca).
Au vu des résultats de cette "énième" rencontre (nuls comme pour les précédentes), je réagis comme beaucoup d’observateurs, et j’en suis consterné, non pas par ce résultat parfaitement prévisible, mais par l’inqualifiable posture de nos adversaires, imperturbables dans leur jeu machiavélique de manipulateurs et d’empêcheurs de tourner en rond !!
De qui se moquent-ils finalement ?
De qui se moquent-ils finalement ?
Sous tous les cieux, la patience a des limites !
Et le médiateur américain (dans tout cela), censé animer le débat : est-il éveillé ou en état de somnolence aggravée ? Pour laisser faire à ce point dans l’obstruction ?...
Il faut avouer que devant tant d’incohérence et de passivité (alors que le sujet — qui date — mérite un peu de résolution chez les uns, et de répondant chez les autres), l’on est en droit de nous demander : et si Hollywood (qui n’est pas très loin) pourrait nous prêter quelques uns de ses acteurs éminents, connus pour leur ingéniosité à dénouer les crises, pour nous sortir de ce guêpier !...C’est à s’étrangler de rire !!!
Et le médiateur américain (dans tout cela), censé animer le débat : est-il éveillé ou en état de somnolence aggravée ? Pour laisser faire à ce point dans l’obstruction ?...
Il faut avouer que devant tant d’incohérence et de passivité (alors que le sujet — qui date — mérite un peu de résolution chez les uns, et de répondant chez les autres), l’on est en droit de nous demander : et si Hollywood (qui n’est pas très loin) pourrait nous prêter quelques uns de ses acteurs éminents, connus pour leur ingéniosité à dénouer les crises, pour nous sortir de ce guêpier !...C’est à s’étrangler de rire !!!
Et toujours ce même scénario : nos diplomates plus préoccupés à ne pas trop "chatouiller " nos adversaires, et nos adversaires trop impatients à "enfoncer le clou" dans la soi-disant "stratégie" de nos diplomates !
Et ça recommence, et ça continue ! La mascarade, quoi !
Et pendant ce temps, le pouvoir algérien continue de récolter le fruit de ses manigances, sans trop se gêner.
Quant aux espagnols (qui regardent de loin et avec délectation cette scène risible digne des "Précieuses Ridicules" !) ils devraient se sentir plus motivés encore que les Algérien (à nous brocarder sans gêne!)... C’est ce que l’on verra plus loin !
Voyons d’abord ce pouvoir algérien, qui, tel un géant d’argile, craint les "batailles" qui portent loin (la construction du Grand Maghreb par exemple) ou encore tel un ours "mal léché", qui réagit au quart-de-tour dès qu’il s’agit du MAROC…Et posons-nous ces questions : pourquoi le pouvoir algérien en a-t-il tellement contre nous ; et chez nous, pourquoi le pouvoir ménage-t-il tant un tel nain politique ?
Pour répondre avec impartialité à ces questions, il faut remonter à mon sens aux premières années de l’indépendance de l’Algérie. Et pour résumer, je citerai deux événements emblématiques des rapports de force qui caractérisent les relations entre nos deux pays : le premier est ce qu’on a appelé communément "la guerre des sables" ; et le deuxième est connu sous le nom de "l’accord tripartite"(conclu à Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie).
Pour faire court, et observer une stricte neutralité, voici ce que dit Wikipédia sur le premier événement:
La guerre des sables d’octobre 1963 est un conflit militaire opposant le Maroc et l’Algérie peu après l’indépendance de celle-ci. Après plusieurs mois d’incidents frontaliers, la guerre ouverte éclate dans la région algérienne de Tindouf et Hassi-Beïda, puis s’étend à Figuig au Maroc. Les combats cessent le 5 novembre, et l’Organisation de l’unité africaine obtient un cessez-le feu définitif le 20 février 1964, laissant la frontière inchangée.
Et voici une référence à l’accord tripartite, publiée par Mariano Aguirre, dans le Monde diplomatique (Archives novembre 1997):
[...] En réponse, le Roi Hassan II organisa la "marche verte". En novembre 1975, durant l’agonie du général Franco, fut ratifié l’accord tripartite de Madrid selon lequel l’Espagne cédait l’administration du Sahara occidental au Maroc et à la Mauritanie, allant à l’encontre des résolutions de l’ONU, et sans consulter les habitants de la région. Peu après, la Mauritanie abandonnait ses ambitions territoriales.
Une autre référence est donnée à cet événement dans l’Annexe N° 7 de l’accord en question conclu à Madrid le 14 novembre 1975 (selon la documentation marocaine). Malheureusement, cet Annexe doit faire partie de documents classés "Top secret" parce qu’il n’est pas accessible sur Internet.
Une première question s’impose, à la lecture du texte de M. Aguirre : quand la France a quitté l’Algérie, est- ce qu’elle a procédé à une consultation de la population algérienne avant son retrait? Si non, pourquoi vouloir l’imposer à l’Espagne ?
La deuxième question consiste à savoir si tous les conflits territoriaux doivent impérativement passer par l’ONU, ou bien s’il suffit que les parties concernées (ou en litige) puissent trouver un accord entre-elles qui les agrée, pour que la communauté internationale approuve, applaudisse et entérine!
L'accord entre parties concernées était trouvé, mais le pays "frère" l'avait à travers la gorge !!!
Voilà pourquoi ces événements allaient donc ouvrir une plaie douloureuse et lancinante qui n’a pas cicatrisé encore voici déjà plus de 50 ans, entre nos deux pays.
Si, pour le premier, on peut comprendre que l’Algérie (qui a essuyé de lourdes pertes) peut avoir du ressentiment à l’égard du Maroc (alors même que la position marocaine dans ce conflit, héritée des séquelles de la colonisation, est parfaitement légitime), rien ne justifie la prétention de l’Algérie à avoir un droit de regard ni sur le dossier lui-même, ni — encore moins — sur son traitement par les instances internationales, en dépit du fait qu’elle soit frontalière avec les pays concernés (le Maroc et la Mauritanie, face au Polisario).
Ceci pour traduire le climat malsain et chargé de rancœur et d’arrières pensées vengeresses de la part d’un voisin qui a effacé par une ingrate volte-face plusieurs années de fraternel soutien (moral, financier et politique) de notre part : il n’y a pas une seule famille au Maroc (dont au moins un membre) qui n’ait participé (auprès des représentants du FLN installés chez nous) à des campagnes de collectes de fonds (pour l'achat des armes) afin de soutenir nos frères dans leur lutte pour l’indépendance ! Et ma propre famille n’a pas échappé à cet engouement…
Encore une fois, on peut comprendre le dépit et la colère du pouvoir algérien, qui pourrait considérer "indélicat" ou même un brin méprisant le comportement de l’ex Roi défunt (qui lança son armée contre un FLN tout juste sorti d'une longue guerre de libération) dirigé par un Président Boumediene (nouvellement installé au pouvoir, après un coup d’Etat militaire contre Ben Bella), et ayant à gérer un dossier peut-être lourd de contingences diverses, mais pour lequel il a d’abord "commencé par considérer qu’il concerne les pays amis, le Maroc et la Mauritanie".
La raison qui motive l'attitude du Roi ( comme on le verra plus loin), c'est la volte face des dirigeants algériens qui, après avoir obtenu leur indépendance, ont IGNORE (comme si elle n'a jamais existé) la promesse faite par le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne au défunt Roi Mohammed V, de régler le "dossier" des frontières, (objet de manipulations françaises, au profit du Département Français Algérien, pendant la colonisation), une fois l'indépendance acquise...
Avant de changer d’avis et de considérer d'autre part que "l’Accord tripartite" sur le Sahara, s’est fait sur le dos de l’Algérie. Et d’entrer de ce fait, dans une virulente opposition au Maroc.
Une séquence historique devrait être citée ici pour illustrer l'esprit de fraternité (à l'égard de l'Algérie sœur) qui déjà recevait les premiers gages de solidarité et de loyauté du Maroc, au moment où elle s'engageait résolument (mais avec sagesse) dans la voie qui l'amènera vers l'indépendance... et cette séquence est rappelée dans l'extrait ci-dessous:
GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL, Éditions Encre d’Orient, 2010, pages 100 -101, de Hassan ALAOUI
Quelle gageure! Et surtout quelle désillusion pour nous qui étions animés de bonnes intentions! Quelle volte-face scélérate pour un pays à qui nous avons tant donné!!!
Aussi, pensé-je, jamais l’Algérie (de Bouteflika) n’aurait dû se laisser submerger par ses démons ravageurs (le dépit et la revanche) et s’adonner à des campagnes de diffamation et de dénigrement aussi acharnées qu’improductives sur le plan diplomatique (contre le Maroc), rendant toute approche conciliante "du dossier sur le Sahara" illusoire, voire utopique ! Bouteflika natif du Maroc, ayant vécu longtemps au Pays pour connaître parfaitement l'ampleur des campagnes de soutien au combat de nos Frères de sang, menées par les Marocains dans toutes les villes du Maroc, et donc l'homme providence qui allait, grâce à sa connaissance du dossier et à sa sagesse (fruit de sa longue carrière diplomatique) sortir nos deux pays de l'ornière où les ont placé ses prédécesseurs haineux et vindicatifs! Lui l'homme "providence", comment a-t-il cédé si promptement aux instincts méprisables de l'ingratitude et de l'arrogance!
En observant l'obstination algérienne, que nous reste-t-il alors?
Et quelle solution s’offre à nous ? Nous détruire mutuellement par des guerres fratricides à répétition ? Jusqu’à la mort de l’un ou de l’autre ? Toutes ces guerres abominables qui se déroulent en Afrique ne nous suffisent-elles pas comme exemples pitoyables et déshonorants à éviter?
Donc, à quand le sursaut salvateur pour nos deux pays ? Ne pouvons-nous pas suivre l’exemple « éclatant » de lucidité et de réalisme politique que donne "le couple" franco-allemand ? Malgré leur lourd passé, chargé de conflits sanglants!
Maintenant, regardons de près ce qui pousse les Espagnols à nous tenir un honteux double langage qui sent fort là aussi une rancœur lointaine mal étouffée, doublée d’un désir fébrile de revanche!
Faut-il rappeler que le MAROC, (grâce au côté fair-play de son Roi défunt et ses qualités de visionnaire et de fin diplomate dans le traitement — au point de départ — de ce conflit), a préféré mettre à l’aise le Gouvernement Espagnol (au moment où le Général Franco était agonisant) pour sortir dignement de cette crise (sans perdant ni gagnant) et demander un avis autorisé, comme celui de la Cour Internationale de Justice, pour le traitement, conforme à la légalité internationale, de ce dossier.
Est-ce parce que cette Cour a fait allusion au fait que des tribus du Sahara avaient l’habitude de faire allégeance aux différents souverains qui se sont succédé sur le Trône au MAROC ? Ou est-ce parce que feu Hassan II avait organisé une Marche Verte qui avait défrayé la chronique par son ampleur et sa témérité ? Toujours est-il que l’Espagne s’est sentie "flouée" ! Alors que le problème était en cours d’être "réglé", et même de la manière la plus légale et consensuelle qui puisse être !!! Sous la pression certes de quelques problèmes économiques (évoqués plus bas).
En effet un "accord tripartite" existe bel et bien dans les archives des parties concernées (ESPAGNE MAROC MAURITANIE). Celui-ci fait suite à des négociations commencées le 10 novembre, qui ont abouti à un accord signé le 14 du même mois et approuvé et entériné le 18 par le Cortès. Cette précipitation espagnole à ratifier un accord, qui plus est, a connu de longues et éprouvantes phases de négociations, n’est pas innocente, loin s’en faut !
GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL, Éditions Encre d’Orient, 2010, pages 142 et 143 de Hassan ALAOUI
A la suite de quoi et dans la foulée :
La question qui brûle les lèvres est : pourquoi ce revirement intempestif de l’Espagne, alors même qu’un lourd contentieux colonial reste pendant dans nos relations (relatif aux cas de Ceuta et Melilla), et qu’en plus des capitaux espagnols énormes sont investis au Maroc pour fructifier et dynamiser l’économie "montante" de l’Espagne, et la mettre à l’abri de la spéculation internationale?!
D'où vient l’erreur d’appréciation alors? Dans quel but l’Espagne cherche-t-elle à mettre la Monarchie marocaine aux abois !! Alors même qu’un accord sur le dossier Sahara existe et dûment paraphé (et approuvé par le Cortès) ? Qui aurait débouché mieux encore sur d’autres accords « d’exploitation en commun » sur d’autres richesses du sous-sol de notre Sahara, à l’instar des compagnies françaises installées dans le Sahara algérien?!
Faut-il être frappé de cécité à ce point pour ne pas voir où vont les intérêts légitimes espagnoles? Que faut-il en déduire? Que l’Espagne, rancunière depuis tous ses démêlés (conclus à son désavantage) dans les conflits du Rif (marocain) cherche une revanche sur le Maroc ? C’est à désespérer de la politique!
D'où cette déduction toute personnelle : n’y a-t-il pas une duplicité doublée d’un accord secret, monnayés généreusement par le pouvoir algérien, (à travers des contrats "préférentiels" de livraisons de gaz et de pétrole à l’Espagne) pour contourner le Maroc et le rendre perpétuellement vulnérable?
Si oui, qu’attend le Maroc pour opérer un tour à 180° dans sa démarche diplomatique, en "jouant cartes sur table" avec ses adversaires, et en leur annonçant que désormais Rabat "reconnaîtra" les mouvements d’autonomie déclarés en Kabylie, et chez les Touaregs au Sahara algérien, ainsi que ceux des Pays-Basques et en Catalogne...Avec en perspective leur indépendance peut-être et l’ouverture de leur Représentation Officielle au Maroc!!
Ou bien ils cherchent l’obstruction, et nous pouvons "manger du même pain"; ou bien nous sommes tous pour la concertation, et asseyons-nous autour d'une table pour des discussions (ou pourquoi pas des négociations) dignes et utiles pour notre avenir commun, pour laisser aux générations montantes des pays apaisés et motivés, et construire ensemble des lendemains sereins et prometteurs …pour "le Grand Maghreb Arabe Uni"!
Avant de changer d’avis et de considérer d'autre part que "l’Accord tripartite" sur le Sahara, s’est fait sur le dos de l’Algérie. Et d’entrer de ce fait, dans une virulente opposition au Maroc.
Une séquence historique devrait être citée ici pour illustrer l'esprit de fraternité (à l'égard de l'Algérie sœur) qui déjà recevait les premiers gages de solidarité et de loyauté du Maroc, au moment où elle s'engageait résolument (mais avec sagesse) dans la voie qui l'amènera vers l'indépendance... et cette séquence est rappelée dans l'extrait ci-dessous:
GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL, Éditions Encre d’Orient, 2010, pages 100 -101, de Hassan ALAOUI
[...] le 5 juillet 1961 le président du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algériennne), Ferhat Abbès, accompagné d'une délégation où figure Bekheddah, se rend au Maroc, où il est reçu par Hassan II. Si l'entretien se déroule dans le cadre de la journée de soutien au peuple algérien que le Maroc organise, il est surtout dominé par les questions de frontières. C'est alors que le Roi réaffirme la même position que celle de son père Mohammed V, selon laquelle le Maroc ne discutera le problème des frontères du sud-est, qu'avec les frères algériens, une fois l'Algérie libérée, excluant toute négociation avec la France, même si celle-ci l'y convie avec insistance. Dans l'esprit de Hassan II, comme dans celui de Ferhat Abbès, les choses sont plus que limpides et les engagements fermes: l'Algérie devrait récupérer la partie du Sahara qui lui revient et le Maroc ses territoires spoliés, comme Tindouf, Béchar, Saoura, Touat, Gourara, ou Tidikelt. Le lendemain, 6 juillet 1961, un accord secret sur les frontières entre les deux pays est signé, accord dans lequel le GPRA reconnaît officiellement que "le problème territoriale crée par une délimitation arbitraire imposée par la France devrait être ultérieurement résolu par des négociations directes entre le Maroc et l'Algérie".Cette attitude noble d'un Maroc sûr de ses droits, qui convient (avec l'Autorité Représentative de l'Algérie, le GPRA, en bute de son Indépendance, laquelle reconnaît au Maroc la légitimité de sa "demande"), d'attendre, (pour ne pas donner un coup de poignard au dos de nos frères Algériens encore sous domination française) que leur indépendance soit acquise pour entamer des négociations (de pure formalité) entre Frères confiants et reconnaissants!
Quelle gageure! Et surtout quelle désillusion pour nous qui étions animés de bonnes intentions! Quelle volte-face scélérate pour un pays à qui nous avons tant donné!!!
Aussi, pensé-je, jamais l’Algérie (de Bouteflika) n’aurait dû se laisser submerger par ses démons ravageurs (le dépit et la revanche) et s’adonner à des campagnes de diffamation et de dénigrement aussi acharnées qu’improductives sur le plan diplomatique (contre le Maroc), rendant toute approche conciliante "du dossier sur le Sahara" illusoire, voire utopique ! Bouteflika natif du Maroc, ayant vécu longtemps au Pays pour connaître parfaitement l'ampleur des campagnes de soutien au combat de nos Frères de sang, menées par les Marocains dans toutes les villes du Maroc, et donc l'homme providence qui allait, grâce à sa connaissance du dossier et à sa sagesse (fruit de sa longue carrière diplomatique) sortir nos deux pays de l'ornière où les ont placé ses prédécesseurs haineux et vindicatifs! Lui l'homme "providence", comment a-t-il cédé si promptement aux instincts méprisables de l'ingratitude et de l'arrogance!
En observant l'obstination algérienne, que nous reste-t-il alors?
Et quelle solution s’offre à nous ? Nous détruire mutuellement par des guerres fratricides à répétition ? Jusqu’à la mort de l’un ou de l’autre ? Toutes ces guerres abominables qui se déroulent en Afrique ne nous suffisent-elles pas comme exemples pitoyables et déshonorants à éviter?
Donc, à quand le sursaut salvateur pour nos deux pays ? Ne pouvons-nous pas suivre l’exemple « éclatant » de lucidité et de réalisme politique que donne "le couple" franco-allemand ? Malgré leur lourd passé, chargé de conflits sanglants!
Maintenant, regardons de près ce qui pousse les Espagnols à nous tenir un honteux double langage qui sent fort là aussi une rancœur lointaine mal étouffée, doublée d’un désir fébrile de revanche!
Faut-il rappeler que le MAROC, (grâce au côté fair-play de son Roi défunt et ses qualités de visionnaire et de fin diplomate dans le traitement — au point de départ — de ce conflit), a préféré mettre à l’aise le Gouvernement Espagnol (au moment où le Général Franco était agonisant) pour sortir dignement de cette crise (sans perdant ni gagnant) et demander un avis autorisé, comme celui de la Cour Internationale de Justice, pour le traitement, conforme à la légalité internationale, de ce dossier.
Est-ce parce que cette Cour a fait allusion au fait que des tribus du Sahara avaient l’habitude de faire allégeance aux différents souverains qui se sont succédé sur le Trône au MAROC ? Ou est-ce parce que feu Hassan II avait organisé une Marche Verte qui avait défrayé la chronique par son ampleur et sa témérité ? Toujours est-il que l’Espagne s’est sentie "flouée" ! Alors que le problème était en cours d’être "réglé", et même de la manière la plus légale et consensuelle qui puisse être !!! Sous la pression certes de quelques problèmes économiques (évoqués plus bas).
En effet un "accord tripartite" existe bel et bien dans les archives des parties concernées (ESPAGNE MAROC MAURITANIE). Celui-ci fait suite à des négociations commencées le 10 novembre, qui ont abouti à un accord signé le 14 du même mois et approuvé et entériné le 18 par le Cortès. Cette précipitation espagnole à ratifier un accord, qui plus est, a connu de longues et éprouvantes phases de négociations, n’est pas innocente, loin s’en faut !
GUERRE SECRETE AU SAHARA OCCIDENTAL, Éditions Encre d’Orient, 2010, pages 142 et 143 de Hassan ALAOUI
L’Espagne, qui a investi dans l’exploitation et la mise en œuvre des phosphates de cette région, assiste en effet cette année à une montée en puissance des prix. Entre 1972 et 1975, ils ont tout simplement quadruplé, passant de 14 dollars la tonne à 42, ensuite 68 dollars. Si les phosphates procuraient l’équivalent de 25% des entrées de devises, ils lui en fournissent désormais en 1975 60 à 70% et les exportations couvrent alors plus de 92% des importations à fin 1974.
A la suite de quoi et dans la foulée :
Rabat et Madrid créent une société mixte d’exploitation dans laquelle le MAROC détient 65% des parts et l’Espagne 35%.En moins de deux mois — entre octobre et fin novembre 1975 — l’affaire du Sahara a connu une accélération sans précédant. Les nations unies se sont trouvées acculées à entériner une séquence sans commune mesure avec ce que le dossier a vécu depuis vint ans de négociations stériles et épuisantes.(toujours selon les mêmes sources/ le livre document de Hassan Alaoui).
La question qui brûle les lèvres est : pourquoi ce revirement intempestif de l’Espagne, alors même qu’un lourd contentieux colonial reste pendant dans nos relations (relatif aux cas de Ceuta et Melilla), et qu’en plus des capitaux espagnols énormes sont investis au Maroc pour fructifier et dynamiser l’économie "montante" de l’Espagne, et la mettre à l’abri de la spéculation internationale?!
D'où vient l’erreur d’appréciation alors? Dans quel but l’Espagne cherche-t-elle à mettre la Monarchie marocaine aux abois !! Alors même qu’un accord sur le dossier Sahara existe et dûment paraphé (et approuvé par le Cortès) ? Qui aurait débouché mieux encore sur d’autres accords « d’exploitation en commun » sur d’autres richesses du sous-sol de notre Sahara, à l’instar des compagnies françaises installées dans le Sahara algérien?!
Faut-il être frappé de cécité à ce point pour ne pas voir où vont les intérêts légitimes espagnoles? Que faut-il en déduire? Que l’Espagne, rancunière depuis tous ses démêlés (conclus à son désavantage) dans les conflits du Rif (marocain) cherche une revanche sur le Maroc ? C’est à désespérer de la politique!
D'où cette déduction toute personnelle : n’y a-t-il pas une duplicité doublée d’un accord secret, monnayés généreusement par le pouvoir algérien, (à travers des contrats "préférentiels" de livraisons de gaz et de pétrole à l’Espagne) pour contourner le Maroc et le rendre perpétuellement vulnérable?
Si oui, qu’attend le Maroc pour opérer un tour à 180° dans sa démarche diplomatique, en "jouant cartes sur table" avec ses adversaires, et en leur annonçant que désormais Rabat "reconnaîtra" les mouvements d’autonomie déclarés en Kabylie, et chez les Touaregs au Sahara algérien, ainsi que ceux des Pays-Basques et en Catalogne...Avec en perspective leur indépendance peut-être et l’ouverture de leur Représentation Officielle au Maroc!!
Ou bien ils cherchent l’obstruction, et nous pouvons "manger du même pain"; ou bien nous sommes tous pour la concertation, et asseyons-nous autour d'une table pour des discussions (ou pourquoi pas des négociations) dignes et utiles pour notre avenir commun, pour laisser aux générations montantes des pays apaisés et motivés, et construire ensemble des lendemains sereins et prometteurs …pour "le Grand Maghreb Arabe Uni"!
Il faut bien que tous les tenants de l’obstruction dans la résolution de ce conflit sur le Sahara marocain sachent bien que la solution ne peut venir qu’au prix de cette simple et nécessaire prise de conscience :"la Realpolitik"!
Nous ne cessons de rêver c'est vrai à ce Maghreb enfin uni mais entre temps des opportunités d'affaires pour nous industriels avec aussi bien avec l'Algérie que l'Espagne sont gelées à cause de cette simple tension qui monte actuellement..
RépondreSupprimerEt tout le monde en pâtit évidemment, nos économies à tous y gagneraient si les relations entre nous étaient plus saines
J'en ai encore des sueurs froides dans le dos lorsque je me rappelle qu'un homme de pouvoir dans notre pays a dit l'autre après les événement de Laayoune que nous sommes fin prêts pour la guerre si c'est la guerre qu'ils veulent...
En sommes nous déjà à ce stade??
Moi j'ai eu des sueurs froides dans le dos lorsqu'un haut responsable dans notre gouvernement a affirmé après les évènements de Laayoune que le Maroc est fin prêt pour la guerre s'il faut en arriver là...
RépondreSupprimerMon Dieu, nous venions seulement de subir ces pluies torrentielles qui nous ont complètement dévastés et ont dévoilé la précarité de notre infrastructure et on parle d'une chose aussi horrible!
En sommes nous déjà à ce stade??!
C'est vrai que cette situation n'a que trop duré.Nous ne pourrions plus nous lamenter dans notre coin,confortablement...il faut que toutes les bonnes volontés agissent (chacun dans son secteur) et font pression sur les acteurs politiques(à l'intérieur du Maroc comme à l'exrérieur) pour pousser les belligérants au langage de raison et de compromis.Industiels,hommes d'affaires,intellectuels,artistes,cinéastes etc...nous sommes tous concernés par une solution rapide de cette crise avant qu'elle ne dégénère.
RépondreSupprimerBonjour, j'ai commenté ce billet chez moi...
RépondreSupprimer1- Il me semble qu'il y a des carences historiques dans ton raisonnement :
RépondreSupprimerUne première question s’impose, à la lecture du texte de M. Aguirre : quand la France a quitté l’Algérie, est- ce qu’elle a procédé à une consultation de la population algérienne avant son retrait? Si non, pourquoi vouloir l’imposer à l’Espagne ?
Oui, les citoyens algériens ont été consultés et les résultats du Référendum figurent dans l'adresse suivante :
http://mjp.univ-perp.fr/france/reft1962algerie.htm
Je rajoute meme ce que tu as omis ou oublié comme fait historique : la consultation des citoyens d'Algésiras
2- Tu balaies d'un revers de la main l'opinion publique espagnole qui reste favorable au référendum d'autodétermination au sahara occidental d'où la duplicité de la politique étrangère du gouvernement espagnol selon qu'il soit dirigé par le PP ou le PSOE. Il y a aussi une forme de culpabilité espagnole d'avoir laissé tomber le peuple sahraoui en ayant signé l'accord tripartite. Toutes les résolutions de l'ONU d'alors stipulait le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et notamment les résolutions des années 60
3- Le président Bouteflika n'a pas la main sur le dossier du Sahara Occidental. Seuls les généraux algériens déterminent la marche à suivre et surtout en respectant la stratégie de Boumédienne
4- L'avis rendu de la CIJ n'est pas favorable à la marocanité du Sahara. Il en énumére l'allégeance de certaines tribus mais pas toutes. Cet avis a meme été réfuté dans son fond par le conseiller royal Laroui en évoquant le supposé "caractére colonial" du droit international
Cher monsieur l'opinion publique espagnole n'est que le reflet d'un système de propagande extrémement bien mené... On a tout fait pour que les Espagnols continuent de loucher sur les richesses de ce Sahara part du pauvre qu'ils avaient réussi à arracher au moment de la prédation coloniale et sur lequel honteusement ils n'ont rien fait... Le polisario faux nez de l'Algérie qui s'y entend en manipulation d'opinion publique, a expédié des kyrielles d'enfants Sahraouis dans des famille espagnoles pour qu'un effet d'attachement se fasse à la cause qu'ils prétendent défendre... En réalité, pour reprendre l'expression triviale de Molière, les Algériens ont admirablement su gratter les Espagnols par où ils se démangeaient...
RépondreSupprimerSur les généeaux Algériens...leur stratégie ne suit que l'horizon à la hauteur inversement proportionnelle à leur compte en banque.
Maintenant plus intéressant est votre dernier argument...L'avis de la CIJ...Effectivemment c'est sa Majesté Hassan II qui le sollicite...Ce puissant érudit ne peut soupçonner l'inculture(et peut être la mauvaise foi) des juges. Toutes les tribus du Maroc exactement comme les seigneurs Français des grandes Régions, se mettaient en guerre à un moment ou à un autre, vassaux contre Suzerain...L'beya était ce contrat de bonne foi qui liait et lie toujours les deux parties. Imaginons que le Maroc ait sollicité l'avis d'une quelconque Cour Internationale en 1912...Pan on aurait dit, Fés ne fait pas partie de l'Empire...Les tribus autours de Fes s'étaient en effet révoltées. On a jugé le Maroc qui s'est toujours appelé Empire Chérifien au cours des 1300 ans d'histoire avec des critères européens et modernistes...c'était une inepsie...Effectivement un caractère colonial! Relisez les Lettres d'Abraham Lincoln à trois sultans...Il ne s'adresse à eux qu'en utilisant la formule...A Sa Majesté l'Empereur...Où est passé l'Empire?