Loin de moi
l’idée de vouloir moquer la personnalité du Secrétaire Général de l’ONU, ni de vouloir
sous-estimer sa fonction de médiateur dans les conflits qui agitent la
planète…Il n’empêche : la récente « sortie » de Mr Ban Ki-Moon dans
le dossier sensible (oh! Combien!) du Sahara, a fait l'effet d'un coup de massue sur la tête de certains, et a provoqué une attitude hilarante, voire grotesque dans leur réaction chez d'autres, mais n'a fait qu'aggraver la tension autour de ce conflit déjà plombé par tant d'année de blocage systématique de la part des autorités algériennes... La
légèreté et le manque de neutralité dont il a fait montre lors de son premier voyage au Maghreb, surprennent par leur incohérence… Et du
coup, l’on est porté à croire que le sieur Ban Ki-Moon, sous son apparence placide,
et sa silhouette fluette, est un machiavel qui cache son jeu…Et dans ses
moments d’égarement insensé, il peut faire mal…très mal, pour bien se
faire entendre…
QUEL GÂCHIS !
Faire un
signe V (comme victoire) à sa descente d’avion
à Alger, et parler « d’occupation » en désignant la présence
du Maroc au Sahara…ce n’est plus un Secrétaire Général de l’ONU qui vient chercher un « compromis »
entre des belligérants mais bel et bien une sosie de Mohammed Abdelaziz qui
parade devant ses « protecteurs »…ravi d’un tel ralliement !
Est-ce un
comportement digne d’un Secrétaire Général de l’ONU, soucieux d’équilibre et d’impartialité
dans le traitement d’un conflit que d’aucuns qualifient de très « complexe » ?
Et comble d'hérésie, dont la fonction première est précisément de faire montre d'une totale NEUTRALITE, dans ses déplacements aux zones de conflits.
Voilà un
Haut fonctionnaire de l’ONU, à la fin de son dernier mandat au sein de
l’Organisation, en qui le Conseil de Sécurité a placé sa pleine confiance pour jouer le rôle de médiateur neutre mais
perspicace, chaque fois qu’un conflit éclate entre deux pays membres de
l’Organisation, pour les conduire vers une solution pacifique de leur différend. Et qui, en l’occurrence, a pu suivre, voire superviser le long processus de
négociations (durant ses deux mandats de Secrétaire Général de l’ONU) entre le
Maroc et le Polisario, pour trouver une solution satisfaisante pour les deux
parties, et qui n’a rien trouvé de mieux, pour sortir de l’impasse où se
trouve « enlisé ce dossier » que d’attiser d’une manière
arbitraire les tensions existantes et provoquer la colère, voire la révolte par
ses prises de positions et ses déclarations irresponsables et partisanes…loin,
très loin du rôle objectif et mesuré que l’on attendait de ses interventions.
N’ayant pas
d’antécédents aussi flagrants dans son comportement durant ses deux mandats, la
première question qui vient à l’esprit est : quelle mouche l’a piqué pour
agir de la sorte ? A-t-il une « dent » contre le Maroc ? Si non, pourquoi ce parti pris intolérable de la part d’un si Haut fonctionnaire de
l’Organisation des Nations Unies à l’égard d’un membre
« actif » de l’Organisation ? A-t-il le droit d'exprimer des jugements personnels sur un conflit "grossi" par tant de rivalité et d'arrières pensées hégémoniques de l'une des parties "intruse" illégitimement dans le conflit ?
Il est totalement impensable que le
Secrétaire Général de l’ONU, qui a supervisé le long parcours du processus des
négociations entre le Maroc et le Polisario, ne soit pas au courant des
concessions majeures faites par le Maroc aux séparatistes, sans que ceux-ci
aient daigné, en retour, en présenter une seule durant plus de 30 ans de
négociations !
Qui, bien au contraire, aurait dû subir le courroux de Mr Ban Ki-Moon, pour leur intransigeance ?
Or, deux concessions phares illustrent la
position plus qu’honorable du Maroc :
1-Accepter le principe d’un
référendum basé sur un recensement des sahraouis authentiques, ceux pris en
otages dans les camps de Tindouf par l’Algérie et naturellement ceux résidents
dans les provinces sahariennes « récupérées » par le Maroc, le tout
sous l’égide de l’ONU.
Mais, devant le spectre des difficultés
inextricables qui pourraient survenir à
l’exécution de ce référendum (l’impossibilité de définir avec objectivité le
statut de sahraoui parmi les populations concernées) le Conseil de Sécurité a fait
« marche arrière » et préféré substituer au référendum « une solution juste, durable et mutuellement
acceptable » par des négociations.
2- Au terme d’un marathon épuisant de
négociations avec le Polisario, le Maroc consentit finalement ce que l’on peut
appeler un sacrifice majeur : accorder aux sahraouis « l’Autonomie élargie sous souveraineté marocaine » :
Que le Conseil de Sécurité a jugée « réaliste, crédible et digne
d’intérêt »…
Comment Mr Ban Ki-Moon, venant au
Maghreb se rendre compte sur le terrain pour la première fois, avec de tels
éléments tangibles à l’esprit, résultats des négociations entre les
« parties » qu’il a parrainées, ayant débouché sur des concessions
majeures marocaines, lesquelles ont donné lieu aux appréciations exprimées par
les membres du Conseil de Sécurité, comment peut-il commettre de telles bourdes
diplomatiques, politiques et juridiques :
En allant rencontrer les représentants du Polisario à Bir
Lahlou, localité considérée comme « capitale » de la pseudo R.A.S.D (dépendant
du Sahara) occupée par les séparatistes, sous une tente arborant le drapeau de la pseudo R.A.S.D (qui n’est ni membre de l’ONU ni reconnue par elle !), prenant la
liberté d’exprimer des allégations (fruits de ses propres élucubrations), faisant
fi de la dernière concession marocaine sur « l’autonomie », et au
mépris des appréciations favorables qu’elle a recueillies par les Membres du
Conseil de Sécurité ???…
Ou bien Mr Ban Ki-Moon était
« inconscient » ou « sous influence », auquel cas il doit
présenter ses excuses à l’Etat Marocain, membre « agissant et actif »
au sein de l’Organisation, (qui méritait au contraire du respect dû à la participation active des "casques bleus" marocains au maintien de la paix dans différents pays en guerre, sous l'égide de l'ONU). Ou bien il a agi délibérément contre l’avis du
Conseil de Sécurité qui l’a mandaté, et c’est plus grave, car ce faisant, il
n’est plus digne de crédibilité et de confiance dont il était crédité…et donc
il doit s’acheminer vers la voie de sortie, c'est-à-dire LA DEMISSION !
Mais un autre aspect aggravant de la
personnalité trouble de Ban Ki-Moon dans ses rapports avec le Maroc, que
voici, et qui ne date pas d’aujourd’hui :
Lorsque le Maroc avait émis des
réserves fermes sur le choix de Christopher Ross comme émissaire de l’ONU au
Sahara (parce qu’il venait de quitter son poste d’ambassadeur des Etats-Unis à
Alger !), il « bénéficia » d’une fin de non-recevoir catégorique
de la part du Secrétaire Gl De l’ONU ! (Naturellement sous pression du Département d'Etat). Bon prince, le Maroc accepta la sentence,
mais dut accompagner l’émissaire dans
ses multiples tergiversations d’une farouche intention de débusquer toutes manœuvres
partisanes de sa part…Mal lui en a pris : aucune des objections marocaines
sur les « partis-pris » constatés dans les recommandations de Mr Ross
ne fut prise en considération.
Mais quand le précédant émissaire
néerlandais Peter van Walsum au Sahara avait émis un jugement pertinemment juridique
(basé sur «l’accord tripartite de Madrid» d’une part et la jurisprudence
traditionnelle de « la Beyâ » des tribus sahraouis d’autre part) l’Algérie
et le Polisario crièrent au « dérapage manifeste » et à la « partialité
déplacée » de van Walsun… qui fut
rapidement écarté de « sa mission » ! Sans autre forme de
procès !
Ce qui prouve bien que Mr Ban Ki-Moon
ne porte pas le Maroc en « grande estime ». Et qui illustre tout
autant le bien fondé des positions marocaines quant au manque d’objectivité
dans les décisions du Secrétaire Gl de l’ONU.
Maintenant, que signifie ce passage
obligé de Mr Ban Ki-Moon à Alger ?
De deux choses l’une : ou bien le « dossier du Sahara » ne concerne exclusivement que le Maroc et le Polisario (avec la présence facultative de la Mauritanie, impliquée depuis le début du conflit pour les raisons que l’on sait), et alors, toutes les rencontres des émissaires de l’ONU avec les parties concernées par les négociations, auraient dû se tenir en un lieu neutre, pourquoi pas Genève, reconnu mondialement comme centre approprié pour les négociations internationales… dans le but d’assurer à ces négociations toutes les conditions d’objectivité requises. Ce qui aurait évité la répétition des crises et le rebondissement des tensions à chacune des visites des émissaires de l’ONU dans la région. (Quant au Polisario, pas de soucis, il est « richement doté » par l’Algérie pour pouvoir faire face aux frais de déplacement…).
De deux choses l’une : ou bien le « dossier du Sahara » ne concerne exclusivement que le Maroc et le Polisario (avec la présence facultative de la Mauritanie, impliquée depuis le début du conflit pour les raisons que l’on sait), et alors, toutes les rencontres des émissaires de l’ONU avec les parties concernées par les négociations, auraient dû se tenir en un lieu neutre, pourquoi pas Genève, reconnu mondialement comme centre approprié pour les négociations internationales… dans le but d’assurer à ces négociations toutes les conditions d’objectivité requises. Ce qui aurait évité la répétition des crises et le rebondissement des tensions à chacune des visites des émissaires de l’ONU dans la région. (Quant au Polisario, pas de soucis, il est « richement doté » par l’Algérie pour pouvoir faire face aux frais de déplacement…).
Ou bien l’Algérie est partie prenante
dans le processus des négociations, et alors on est en droit de se demander :
qui lui a octroyé ce droit ? Si c’est l’ONU, sur quels critères d’appréciation
a-t-elle basé cette iconoclaste décision, étant donné que les autorités
algériennes ont affirmé dès le début, haut et fort, la négation de toutes
prétentions territoriales sur le Sahara Occidental. Par contre si, gagnée tardivement
par la cupidité (de providentielles ressources minières à exploiter…) ou tout
simplement aiguillonnée par une tendance hégémonique lancinante qu’elle a du
mal à dissimuler, l’Algérie s’offre délibérément le « beau rôle » d’intrigante
et d’arbitre mal intentionné qui empêcherait toute « entente » entre
les « parties », qui ne prendrait pas en compte ses intérêts dans la
région.
Et là encore on se pose des questions : quel OBJECTIF se cache derrière son attitude machiavélique ? Quel part du "gâteau" attend-elle du Polisario (en cas de victoire) ou du Royaume (en cas d'arrangement à l'amiable) ? Pourquoi les Nations-Unies qui suivent de près ces manigances algériennes restent-elles muettes ? Sans aucune sentence à l'encontre de l'INTRU dans ce conflit ?
Dans ces conditions, on n’est pas loin d’imaginer
des complicités extérieures au conflit, pourquoi pas en Afrique ou en Europe,
grassement récompensées par des transferts de fonds, provenant de la manne
pétrolière et gazière algérienne…
Voilà donc où on en est arrivé
lamentablement : ce qui devrait être un cycle de négociations fécondes,
débouchant sur un accord « gagnant-gagnant » qui ouvrirait enfin la
voie à une intégration économique globale, permettant la création d’un Grand
marché Commun Maghrébin, est devenu, par l’entêtement de l’Algérie dans sa
hargne contre le Maroc, un « panier de crabes » où les magouilles et
les intérêts égoïstes l’ont emporté sur le droit et la raison, et ont débouché
sur un scandale sans précédent dans les annales de l’ONU, où un Secrétaire Général
en fin de mandat, s’est livré à un spectacle peu digne de sa fonction, et mettant en cause la CREDIBILITE et l'EFFICACITE de l'Organisation l'emploie. Ce qui nous pousse à nous interroger :
Le moment n’est-il pas venu pour l’Organisation des Nations Unies de songer à modifier les critères de sélection pour désigner son nouveau Secrétaire Général, qui soient plus exigeants en matière de compétence avérée dans la carrière diplomatique, l'habilitant à affronter les crises et à surmonter les épreuves qui sont devenues le pain quotidien de l'Organisation des Nations-Unies ?..
.Aujourd'hui, l'Organisation des Nations Unies n'a pas droit à l'erreur, de par la complexité
des conflits qui affectent le monde. Elle doit, par le choix implacable de son Secrétaire Général, se doter de moyens et mécanismes infaillibles qui lui permettent enfin de se conformer à ces ambitions affichées qui sont l'Entente, la Paix et la Sécurité dans le monde ! Utilisant la NEGOCIATION FECONDE et non STERILE comme seul critère dans les solutions des CRISES et CONFLITS qui sévissent dans le monde.