A L'OMBRE DE TAHA HUSSEIN

UN CITOYEN QUI S'INTERESSE A LA MARCHE DU SIECLE

samedi 10 septembre 2011

LA MOUCHE « TSÉ-TSÉ » A ATTAQUÉ LE MAROC ET TÉTANISE SA POPULATION : IL EST URGENT QUE NOS CITOYENS SE RÉVEILLENT … ET VITE !

Le Référendum sur la Nouvelle Constitution, voté à une écrasante majorité, a eu l’effet, sur la psyché des Marocains, d’un violent coup de massue ! ...
Des bouleversements (à peine imaginables voici quelques mois) traversent notre planète de bout en bout : des régimes « forts » tombent les uns après les autres comme « châteaux de cartes » ; des puissances économiques incontestables chancellent et frôlent  la faillite du jour au lendemain ; des soulèvements populaires se multiplient un peu partout ; et n’épargnent pas (signe des temps !) les plus veilles démocraties occidentales ; les banques mondiales crient famine… et alors que tout ce monde apeuré est en ébullition, que fait le Maroc ?

Il dort... ! Et comble d’hérésie, profondément …comme "paralysé" par le "venin" d'une mouche "tsé-tsé" improbable !
Malgré la gravité exceptionnelle de la situation politico-économique environnante, le Maroc  continue de vaquer  — ingénument  — à ses besognes (basses ou tordues !) quotidiennes : inaugurations de « machins » par-ci, bavardages gouvernementaux par-là , polémiques politiciennes ici, négociations et marchandages de « marchands de tapis » là-bas… bref, on peut dire un Maroc avisé, alerte et prêt à affronter l’imprévu ! 

Donc, la Nouvelle Constitution, c’était juste un prétexte pour fournir une petite dose de « Valium » pour endormir,  — neutraliser ? — les véhémentes et légitimes revendications du peuple ?

Þ  « L’esprit nouveau » qui devait en résulter c’était : LA CONTINUITÉ DANS LA CONTINUITÉ De qui se moque-t-on? 

Le Pouvoir est-il si sourd, ses affidés si véreux, la classe politique si vénale pour, les uns et les autres (sans gêne ni esprit patriote) poursuivre cyniquement leur train-train habituel, dans le mépris absolu de l'ampleur des bouleversements qui affectent la planète, et qui menaceront immanquablement la stabilité de notre pays?
Qui sommes - nous vraiment pour mériter ce comportement inqualifiable ? 
Deux mois nous séparent des prochaines élections législatives, censées:                                                                                                                                                                           doter le Maroc d’un régime démocratique authentique, capable de soutenir fermement le Gouvernail devant des tempêtes qui soufflent de toutes parts !  Or :
Þ  Avez-vous vu, autour de vous, ou lu dans vos médias habituels, les prémices de débats politiques supposés préparer la population à ces consultations que d’aucuns qualifient d’historiques, pour remettre le Maroc sur les rails ?

Þ  Avez-vous connaissance de l’ombre du premier article du premier mot du projet politique ou de plan d’actions d’un quelconque parti politique engagé dans ces élections ?

Þ  Avez-vous entendu parler d’une nouvelle loi électorale qui, compte-tenu du contexte particulier — plombé de scepticisme — qui caractérise notre pays, aura la bienséance de créer les conditions minimales de transparence et d’honnêteté nécessaires au déroulement d’élections crédibles ? Et susceptibles de ressusciter la confiance perdue auprès des jeunes (enjeu capital de ces élections) pour qu'ils participent massivement ?

Sans doute, vous êtes comme moi, à la recherche du moindre signe d'une prise de conscience de la gravité de la situation par la classe politique, mais c'est le néant qui vous répond !

Alors une fois encore, je me tourne vers nos talentueux Intellectuels (de l’ombre), et remarque avec une vive amertume leur indécent et impardonnable mutisme, au moment où le pays a le plus besoin de leur voix :

Þ  Considèrent-ils le moment politique crucial que vit le Maroc peu stimulant pour mériter leur engagement et engendrer enfin, grâce à leur concours, un débat national à la hauteur de la gravité des événements qui se déroulent à nos portes ?

Þ  Ou préfèrent-ils laisser le champ libre à des mouvements de jeunes (et de moins jeunes) novices et inexpérimentés, pour occuper le terrain des revendications, parfois justes et légitimes, mais combien fantaisistes et hors contexte par ailleurs?

C’est là où je rejoins  — avec un sentiment de dépit inconsolable — les prémonitions que publient « TELQUEL » dans sa livraison du 10 au 16 Sept 2011 (N° 487) page 18 :
« LE MAROC EST EN DANGER …                     
… Si les électeurs ne sont pas au rendez-vous… Si la transparence des élections est remise en cause… Si El Himma et son parti font un carton…Si les Islamistes prennent le pouvoir…Si les partis appellent au boycott… Si les caisse de l’Etat sont vides…Si la vie devient encore plus chère…Si le chômage gagne du terrain…Si le printemps arabe souffle encore plus fort…Si la rue se radicalise…Si le régime dérape… »
Et j’ajoute : ce sera la faute à nos Intellectuels qui, s’ils ne se manifestent pas rapidement et avec toute la vigueur et la pertinence dont ils sont capables, auront failli à deux reprises à un Maroc en « alerte » : avant le Référendum et aujourd’hui avant les législatives...
Tant pis pour eux !
Tandis-que nous, citoyens, nous n’allons pas laisser faire : nous allons prouver que la mouche Tsé-Tsé en question n’a attaqué que le maillon faible du système makhzénien ! Nous autres, nous avons toutes nos facultés intactes : notamment celles de juger, et, à l’occasion, de sanctionner ! Et notre meilleure arme pour ce faire est LE BOYCOTT !
A bon entendeur salut !